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Agenda pour l'égalité de genre de la région Puglia

Pays

Italie

Organisation

Région des Pouilles

Date initiale

08-03-2021

Date finale

02-07-2021

Type d'expérience

planification participative espace / atelier de diagnostic... autres

Thème

formation économie/finances inclusion sociale égalité des genres droits humains

ODD

SDG 5 SDG 8 SDG 10

La Région des Pouilles (Puglia) en Italie à l'occasion de la Journée internationale de la femme du 8 mars 2021, à entamé un processus pour développer un Agenda du genre. Ce projet se propose de fournir au Conseil régional, à chaque département et à toutes les structures technico-administratives régionales une stratégie pour surmonter les écarts entre les sexes. Cela passe par l'identification des axes prioritaires dans la dimension du travail de qualité et de la formation, dans la durabilité et l'innovation, dans l'éducation et le bien-être, dans la qualité de la vie et dans la lutte contre les stéréotypes et la violence de genre.

Objectifs

Objectifs du processus participatif

 

Le processus se propose d'atteindre certains objectifs spécifiques tels que: 

  • l'implication et le dialogue constructif avec les associations et les réseaux de femmes créés pour l'autonomisation des ces dernières dans la région des Pouilles, les sujets du Partenariat économique et social, les institutions publiques et les institutions de démocratie égalitaire existantes dans la Région ; 
  • la collecte de contributions thématiques spécifiques ;
  • la rédaction de la version finale de l'Agenda du genre qui tient compte de toutes les contraintes et opportunités de la planification stratégique communautaire et nationale et les décline dans le plein respect des instances recueillies.

Objectifs de l'Agenda du genre

 

Les objectifs retenus définissent une stratégie de système, articulée et multidisciplinaire, qui répond à l'objectif d'endiguer et de faire face à l'urgence en cours, mais aussi d'orienter les directions de développement de manière à combler le fossé entre les sexes et à mettre en place les conditions d'un accès réellement égal des femmes aux droits constitutionnellement garantis en matière de travail et de qualité de vie.

 

Dans ce contexte, cinq macro-domaines de comparaison ont été identifiées autour desquels l'Autorité a invité à exprimer des contributions et des propositions spécifiques. 

  1. La qualité de vie des femmes et des hommes  : il s'agit ici d' améliorer les conditions de vie des femmes et promouvoir leur participation active, répondre à leurs besoins, améliorer le système de protection sociale, renforcer et soutenir les services. 
  2. L'éducation, la formation et le travail : l'autonomisation des femmes dans les secteurs stratégiques de l'éducation-formation-travail, augmenter l'emploi des femmes, promouvoir des actions pour réduire l'écart de rémunération entre les sexes; soutenir les actions visant à sortir du travail non déclaré; promouvoir la participation des femmes au marché du travail, promouvoir l'adaptation du système de formation aux questions de genre. 
  3. Compétitivité, durabilité et innovation, en l'espèce dans ces domaine on prévoit de promouvoir la participation des femmes aux processus de développement durable, à l'innovation et à la création d'activités économiques; promouvoir l'accès des femmes aux instruments d'incitation et de soutien à la création d'entreprises, à la création d'activités économiques; soutenir les interventions visant à la construction d'infrastructures de soutien (assistance et tutorat) pour les entreprises féminines;
  4. Un travail de qualité : l'objectif est d'améliorer les conditions de travail des femmes, en l'espèce réduire les écarts entre les sexes dans les parcours professionnels et les carrières; promouvoir des actions de soutien en faveur des femmes employées dans le cadre de contrats atypiques et/ou discontinus; promouvoir des actions visant à concilier vie professionnelle et vie familiale; promouvoir la participation des femmes aux rôles décisionnels; promouvoir des actions visant à soutenir la sécurité sociale et la transition vers un emploi stable. 
  5. La lutte contre la discrimination et la violence fondée sur le sexe : dans ce contexte on essaye de prévenir et combattre la violence masculine à l'égard des femmes et lutter contre la violence et la discrimination fondées sur l'orientation sexuelle et le genre, en l'espèce on propose suivi constant des initiatives de communication, de publicité, d'information et de changement culturel, de soutenir les réseaux anti-violence et qualifier les services des centres anti-violence et des refuges; de sensibiliser l'opinion publique,  combattre l'instabilité financière des femmes à l'âge adulte en raison des choix qu'elles ont faits au cours de leur vie et liés aux soins familiaux (enfants, parents âgés, handicap);

Participants

Après l'élaboration de la première version du projet, on prévoit une deuxième phase, principalement adressée à l'extérieur de l'Administration, pour une action capillaire d'écoute et de comparaison qui, tout en partant des sujets institutionnels et de toutes les organisations qui composent le Partenariat économique et social (PSE) pour la planification unitaire, donne voix et dignité aux contributions et aux analyses des réseaux et des organisations engagés sur le territoire régional pour l'autonomisation des femmes et la lutte contre toute forme de discrimination de genre.

Par le biais d'une action participative, les demandes provenant de différents segments de la société civile, du monde productif, des organisations sociales, culturelles et politiques sont reçues et ensuite élaborées par le groupe de travail multidisciplinaire et interdépartemental qui a été formellement établi au Secrétariat général de la Présidence. 

Jusqu'au 23 mai, la Région a recueilli les adhésions et les contributions des associations de femmes, des réseaux, d'autres organisations et groupes impliqués dans le sujet et les politiques. Tous les sujets qui ont été accrédités à cette date seront invités à participer aux réunions d'écoute et de discussion selon un calendrier en cours d'élaboration.

Jusqu'au 15 juin 2021, les tous les citoyens qui le souhaitent ont pu envoyer une contribution sur l'Agenda pour l'égalité des sexes, en consultant les documents joints et en remplissant un formulaire

Description

L'Agenda pour l'égalité entre les femmes et les hommes vise à définir une stratégie qui intervient à la fois sur l'urgence de la COVID 19, en se préoccupant de sauvegarder l'emploi féminin, mais aussi sur l'écart structurel entre les genres, avec l'idée d'insister sur une présence qualifiée des femmes dans la vie économique et sociale. Cela passe par un soutien des investissements et des actions, également innovantes, qui intéressent tous les domaines politiques : du bien-être à la formation, de la culture au développement économique, des transports à l'environnement, du paysage aux politiques du logement, à la numérisation de l'égalité entre les femmes et les hommes.

 

Contexte socio-culturel et économique dans lequel nait le projet 

 

Un an après le début de la pandémie, l'augmentation de la charge de travail résultant de la fermeture des écoles (mais aussi du télétravail) ont considérablement affecté les asymétries structurelles entre les sexes.

Les effets de la crise qui a frappé la planète entière ont accentué les inégalités de genre préexistantes, touchant non seulement les femmes ayant un emploi précaire et temporaire mais aussi les femmes indépendantes, d'une manière grave et différente du passé, générant de nouvelles formes de discrimination. Il ne s'agit donc pas seulement d'une question de travail et de revenus. En Italie, la baisse de l'emploi au cours de l'année écoulée est essentiellement féminine, en particulier pour l'Italie du Sud, qui a un bilan très lourd. La baisse du taux d'emploi des femmes italiennes est de 1,5% en un an et pour les hommes de 0,5 %. L'écart entre les sexes en matière de taux d'emploi en Italie était déjà parmi les plus élevés d'Europe avant la crise (environ 18 points sur une moyenne européenne de 10), avec un taux d'emploi féminin dans le Sud qui laisse sans voix. Dans le Mezzogiorno (données ISTAT 2018), seulement 32,2% des femmes âgées de 15 à 64 ans travaillaient (59,7% dans le Nord), une valeur encore plus faible que la moyenne nationale pour les femmes de 43 ans et plus. 

 

En outre, la participation des femmes au monde du travail est très liée aux charges familiales et à l'importance de l'emploi. Les services pour la petite enfance dans le Mezzogiorno sont très loin de la moyenne européenne de 33%. Pour sortir de la récession et de la condition croissante de fragilité économique dans laquelle se trouve une partie importante de la nation, il est nécessaire d'activer les énergies productives et transformatrices des femmes. En effet, l'inégalité entre les sexes aggrave et exacerbe le fossé entre le Nord et le Sud.

 

Un programme conçu suivant les objectifs du développement durable 

 

La réduction des écarts entre les sexes en matière d'emploi et de participation à la vie économique, politique et sociale est l'un des facteurs essentiels du développement durable.

Le débat actuel sur les politiques d'égalité des sexes et l'urgence d'intervenir pour réduire l'écart entre les hommes et les femmes predecoupe les politiques économiques et de développement, la planification de l'éducation et de la formation, la formation des enseignants et la formation des formateurs.

L'urgence d'intervenir pour réduire l'écart entre les hommes et les femmes s'entrecroisent donc avec les politiques économiques et de développement, avec la planification de toutes les interventions structurelles nécessaires pour soutenir l'emploi et empêcher l'écart - économique, culturel et social - entre le Nord et le Sud de l'Italie. 

Au Sud, l'emploi est non seulement de plus en plus rare qu'au Nord, mais aussi de moins en moins intense en termes d'heures travaillées, moins stable et moins qualifié et la crise pandémique n'a fait qu'accentuer ces inégalités. En outre, il y a la question de l'inégalité des salaires et de la précarité, et en même temps l'écart qui existe encore en termes d'emploi et si le Nord et le Centre-Ouest parviennent à assurer des niveaux d'inclusion bons et/ou suffisants pour les femmes et la population des moins de 18 ans, garantissant des conditions de vie proches de celles d'autres pays, le Sud n'a pas ces résultats. 

 

 

La stratégie de l'Agenda pour le genre de la région des Pouilles propose donc de renverser le paradigme traditionnel de la planification des politiques publiques, traditionnellement sectorielle et fortement conditionnée par la disponibilité des fonds.

La méthode de travail privilégiée a été définie à partir de l'objectif général déclaré : réduire le " gender gap " afin de poursuivre l'équité et l'égalité des chances pour tous, cela a fait l'objet d'un travail minutieux d'analyse des documents et des actes d'orientation et de programmation.

 

La réalisation de l'égalité des sexes, pour l'autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles, coïncide avec l'objectif 5 du programme de développement durable des Nations Unies à l'horizon 2030 et dans l'Agenda on suit des cibles bien précises. (voir pag 5 de la Propositions de discussion avec le partenariat socio-économique et les organisations politiques et sociales). 

 

Les phases du processus 

 

Le projet prévoit 4 phases : 

  1. Le lancement de l'Agenda du genre : début du processus et de l'élaboration des lignes directrices et des domaines politiques pour la construction de l'agenda du genre. 
  2. La qualification des sujets participants : activation de l'espace web dédié à la qualification des sujets qui participent au processus d'écoute et de discussion, en plus des institutions publiques et des sujets composant le partenariat économique et social (PSE) déjà formellement établi. 
  3. Création d'un calendrier des réunions pour la participation et la comparaison; 
  4. Processus d'écoute et de discussion: collecte de contributions sur les objectifs stratégiques, les objectifs opérationnels, les lignes d'action et les fiches d'intervention, pour la rédaction du document final de l'Agenda du genre.
  5. La ligne d'arrivée : élaboration du document final de l'Agenda du genre et restitution à tous les sujets participants du travail de synthèse des contributions utiles recueillies. Mise en place d'initiatives d'information et de communication pour les décisdeurs politiques.

Sources (en italien):

Portale Puglia Partecipa 

Proposta per il confronto con partenariato socioeconomico e organizzazioni politiche e sociali (Proposition de discussion avec le partenariat socio-économique et les organisations politiques et sociales)

Rapporto ISTAT (Institut National de la Statistique) 

Fasi del processo (phases du processus) 

Osservatorio Partecipazione Emilia- Romagna 

Article de presse sur le Conseil Régional