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Au Bénin, le budget participatif dans les communes est désormais institutionnalisé

C’est l’annonce faite mardi 20 octobre 2020 par Martin Vihoutou Assogba, Président du Comité de pilotage et de suivi (CPS) du Programme PartiCiP II. 

Description

Au détour d’une conférence de presse, au siège de l’Ong Alcrer (Cotonou), le Président du Comité de pilotage et de suivi a dit sa satisfaction de voir cette approche longtemps prônée par les Ongs Alcrer et Social Watch Bénin, en vue de l’amélioration continue de la gouvernance des affaires publiques aussi bien au niveau national que local, désormais effective au sein de toutes les 77 collectivités locales. Pour lui, à travers cette institutionnalisation du  Budget participatif (BP) dans les communes et dont la généralisation est actée à partir de 2021, c’est un important pas que le Bénin vient de franchir dans l’amélioration de la gestion des ressources publiques et de la promotion de la participation citoyenne.

En effet, cette approche qui entre dans la mise en œuvre des activités du Programme PartiCiP II conjointement piloté par les deux Ong suscitées depuis décembre 2012 avec l’appui technique et financier de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, est un mécanisme par lequel les populations décident de l’affectation de tout ou une partie des ressources publiques disponibles ; ou sont associées aux décisions relatives à cette affectation et en assurent le suivi. Le BP reste, pour le Président de l’Ong Alcrer, «un processus de démocratie directe qui confère à la population sous l’encadrement des élus, le pouvoir de délibérer, de planifier et de contrôler les affaires publiques locales et qui met les citoyens au centre du processus de décisions. Il leur donne l’occasion de décider de l’allocation des ressources, de faire une priorisation des différentes politiques sociales de la collectivité locale et de contrôler l’exécution des dépenses. Grâce à ce mécanisme, les politiques menées par la collectivité locale sont plus conformes aux besoins et préoccupations des groupes les plus vulnérables…». Avec le BP, poursuit Martin Vihoutou Assogba, le citoyen passe du simple statut d’observateur à celui de participant au processus de définition, de mise en œuvre et de suivi de la politique publique locale.