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Table de discussion thématique - Des mouvements sociaux à la gestion publique: rôle des mouvements sociaux, s'inscrire dans la politique institutionnelle ou rester à la marge des institutions

Themes

gouvernance et transparence nouveaux mouvements sociaux et vie associative

SDG

SDG 11

ORATEURS Elizabeth Santos, AIH • Venezuela Bartiria Lima, CONAM-AIH • Brésil Jaime Rello, MUP • Mexique Hilary Zhou, Mouvement pour le droit à la terre du peuple du Zimbabwe • Zimbawe Adel Azzabi, Association des habitants du Mourouj2, Tunisie • Tunisie Jai Sen, École d’études internationales sur le développement et la mondialisation, Université d’Ottawa, FSM • Inde 

MODÉRATRICE Valeria Procupez, Université John Hopkins, MOI • Argentine.

 

Bartiria Lima commence en rappelant la période difficile que connaît actuellement l’Amérique Latine et le reste du monde, de quelle démocratie parlons-nous ? Il est important de comprendre le moment et l’espace dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.

Les politiques de la droite en Amérique Latine constituent un défi énorme pour les mouvements sociaux qui luttent contre les expulsions, la spéculation et l’exploitation des ressources naturelles. Le Brésil connaît des conflits de cette nature et, à travers les plaintes déposées, le débat a maintenant place dans les tribunaux internationaux. 

Neufs tribunaux internationaux traitent des violations contre les droits humains. « Le Brésil vit avec un gouvernement honteux, pourtant le Brésil compte parmi les pays disposant d’une des Constitutions les plus riches au monde quant au politiques publiques et actuellement, toutes les avancées des politiques sociales sont en train d’être détruites », affirme-t-elle.

L’une des luttes les plus importantes a été la lutte contre le contrôle social qui s’est menée à travers la création de conseil consultatifs locaux, régionaux et nationaux, qui sont des conseils délibérants. Aujourd’hui ces espaces sont des espaces de résistance et les Mouvements Urbains luttent pour qu’ils le reste. « Bien que nous ne savons pas jusqu’à quand nous devrons lutter, nous le ferons, l’Amérique Latine le fera. »

 

Pour Jaime Rello, il n’est pas possible de rappeler toute l’histoire de la lutte des Mouvements Urbains Populaires (MUP) au Mexique, il faudrait toutefois souligner les processus de récupération des terres, l’action solidaire et la résistance face au séisme de 1985 et postérieurement le combat contre les fraudes électorales dont souffre le Mexique.  

« Nous nous sommes toujours demandés, quel devrait être notre rôle pour la démocratie et la lutte politique dans notre pays ? En 1988 beaucoup de mouvements ont dit ne pas vouloir participer, qu’ils devaient conserver leur autonomie, tandis que d’autres ont souligné la nécessité de construire le pouvoir populaire et donc de participer et de s’approprier le pouvoir. » 

Aujourd’hui, avec l’adoption de la Charte pour le Droit à la Ville de Mexico, expliqua-t-il, les MUP ont eu l’opportunité d’être écoutés et de participer aux discussions quant à la ville souhaitée. 

« La ville de Mexico connaît un fort phénomène de gentrification, toute l’Amérique Latine. Nous devons faire front à l’offensive de la droite et renforcer les mouvements sociaux, il ne faut plus seulement penser au niveau du pays mais de toute l’Amérique Latine et du monde, comment renforcer tous les mouvements sociaux ? »